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HISTOIRE DE LA COMMUNE DE SAINT GERMAIN NUELLES
La commune de Saint Germain Nuelles est née, en janvier 2013, du rapprochement des communes de Saint Germain sur l’Arbresle et de Nuelles qui avaient développé des partenariats et tissé des liens particuliers pendant plusieurs décennies. Notamment au sein du SIVAD (Syndicat Intercommunal à Vocation d’Activités Diverses) créé en 1985, structure ayant permis une mutualisation pour de nombreux projets et services (salle polyvalente du Colombier, local technique, entretien des installations, mise à disposition des salles aux associations, organisation du Repas des aînés, etc…).Suite à la loi du 16 décembre 2010 sur la réforme des collectivités territoriales, et dans un souci de rationalisation des intercommunalités, une décision préfectorale impose la dissolution du SIVAD de Saint Germain sur l’Arbresle et de Nuelles au plus tard en juin 2013.
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La suite de l’histoire de la naissance de Saint Germain Nuelles
Les municipalités des deux villages cherchent alors un moyen de conserver la mutualisation existante. A Saint Germain sur l’Arbresle, M. CLECHET a succédé depuis peu à M. DI ROCCO en tant que maire. A Nuelles, M. PERRAS est maire. Sous leur direction, trois solutions sont discutées : le fonctionnement par conventions, le fonctionnement par ententes, et la création d’une commune nouvelle, disposition rendue possible par la loi du 16 décembre 2010 et ne nécessitant plus le vote favorable des habitants comme le prévoyait auparavant la fusion de communes (loi du 16 juillet 1971).
C’est la création d’une commune nouvelle qui a la faveur des conseils municipaux car c’est la seule qui permet de conserver une propriété partagée des équipements du SIVAD. De plus la taille de la commune nouvelle en fait un partenaire beaucoup plus significatif au sein de la Communauté de Communes du Pays de l’Arbresle.
Un groupe de travail paritaire étudie les différentes facettes de ce rapprochement (fiscalité, patrimoines, personnels, …) avec l’aide d’un cabinet spécialisé. Leurs travaux concluent à la faisabilité d’un tel rapprochement. Mais des opinions variées s’expriment de part et d’autre. Le sujet de la fiscalité et le risque de perte d’identité focalisent certaines craintes. Deux conseillers municipaux démissionnent à Saint Germain sur l’Arbresle, où le conseil est donc réduit à 13 membres.
Une information des citoyens de Saint Germain sur l’Arbresle et de Nuelles sur ce projet est mise en place lors de permanences d’élus en juin 2012, puis à l’occasion d’une réunion publique le 28 septembre 2012, il est décidé de lancer une consultation sur 3 semaines auprès de la population. Le problème de la fiscalité est réglé par l’alignement de chaque taxe sur le taux le plus bas. C’est ainsi que sont annoncées des baisses de taxe d’habitation et de taxe foncière « bâti » à Nuelles et de taxe foncière « non bâti » à Saint Germain sur l’Arbresle.
Résultats du vote consultatif auprès de la population :
À Saint Germain sur l’Arbresle 167 personnes se sont exprimées (représentant 16,6 % des électeurs) : 98 favorables (58,7%) / 69 défavorables (41,3%).
À Nuelles 49 personnes se sont déplacées et 38 se sont exprimées (représentant 8% des électeurs) : 30 favorables (79%) / 4 défavorables (10,5%) / 4 sans avis (10,5%).
Un vote favorable, donc, mais seuls 205 habitants ont donné leur avis ; la décision finale de création de la commune nouvelle relevant quoi qu’il en soit exclusivement des conseils municipaux. Les deux conseils municipaux se réunissent le 22 octobre 2012, et approuvent la création de la commune nouvelle par deux votes :
À Saint Germain sur l’Arbresle, 13 élus sont présents, 9 sont favorables, 3 s’abstiennent, 1 élu est contre.
À Nuelles, 14 élus sont présents, 12 sont favorables et 2 sont contre.
La commune de Saint Germain Nuelles est officiellement créée par un arrêté préfectoral en date du 12 novembre 2012 entérinant la fusion des communes de Saint Germain sur l’Arbresle et de Nuelles. Cette création a pris effet le 1er janvier 2013. Selon cet arrêté, le chef-lieu de la commune nouvelle est fixé au chef-lieu de l’ancienne commune de Saint Germain sur l’Arbresle.
Conformément à la loi, la commune de Saint Germain Nuelles sera administrée par un conseil municipal composé des élus encore en exercice soit 28 membres (13 issus du conseil municipal de Saint Germain sur l’Arbresle et 15 issus du conseil municipal de Nuelles) et ce jusqu’aux élections de 2014.
Lors du premier conseil municipal a lieu l’élection du maire. Au premier tour de scrutin, sur 27 conseillers présents, 11 voix se portent sur M. CLECHET, 11 sur M. PERRAS et 5 s’abstiennent.
Au deuxième tour, M. CLECHET recueille 12 voix, M. PERRAS 11, et 4 s’abstiennent
Jean-Marc CLECHET est élu premier maire de la commune nouvelle de Saint Germain Nuelles.
Une décision importante est prise à une majorité étroite au bout de quelques mois : l’abandon des communes déléguées et des maires délégués à compter des élections de 2014. Suivront des démissions de postes d’adjoints.
Au regard de la taille de la commune nouvelle, et selon les modalités de scrutin mises en place, c’est par un scrutin de liste avec prime majoritaire que doivent avoir lieu les élections. Le panachage n’est plus permis, il faut choisir entre des listes préalablement constituées. Il faut donc qu’il y ait au moins 2 listes pour que le choix démocratique fasse sens.
Le conseil municipal élu à l’échelle de Saint Germain Nuelles, comporte désormais 19 conseillers. Il est également possible depuis 2014 d’élire des conseillers communautaires représentant la commune dans différentes commissions à la Communauté de Communes du Pays de l’Arbresle.
histoire des communes
histoire de Saint Germain sur l’Arbresle
Le territoire de Saint Germain sur l’Arbresle est colonisé très tôt par les gallo-romains ; témoin l’aqueduc de la Brévenne construit au Ier siècle.
Le seul témoin de cette colonisation sur notre commune se trouve au hameau de Glay où est mise au jour une citerne, réserve d’eau ou bassin, aux alentours du IIème siècle.
La motte cadastrale de la Vavre (ou motte féodale) « bâtie » d’une main d’homme aux alentours du XIème siècle, était une élévation enceinte d’une palissade de bois, surmontée d’une construction de bois.
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Le territoire de Saint Germain présente un habitat très dispersé réparti essentiellement autour de quatre hameaux Glay, Conzy, la Charrière et le bourg. Longtemps le Bourg est resté le plus petit hameau et Glay le plus important. En 1829, on compte 65 maisons à Glay, 47 à la Charrière, 31 à Conzy et 23 au Bourg.
Le bourg est devenu le centre paroissial avec son église et centre administratif avec la mairie.
L’ancienne église romane datait du XIIe siècle ; elle a été démolie en1874 et remplacée par l’église actuelle de style néo-gothique, construite entre 1872 et 1875 (le clocher en 1888).
La plus ancienne mention connue de la commune est de 960 (cartulaire de Savigny): « donation de deux champs avec des vignes, des vergers et des bois, dans le domaine appelé Conziacus ».
Février 970 : donation d’un champ, d’une vigne et d’un jardin dans le domaine appelé Versennaycus (charte 143). Versenaico, Versennaco, Versennacus. Toutes ces dénominations devaient désigner la partie sud de la paroisse avec en son centre ce qui constitue aujourd’hui le bourg.
De rang de villa qu’avaient Conzacius (Conzy), et Versennaycus seule cette dernière à gardé son rang de villa. Elle change simplement de nom pour devenir Versenac puis Versennes et Saint-Germain vers le XIe-XIIe siècle.
Le saint patron de la commune est l’évêque Germain né près d’Auxerre en 378 et mort à Ravenne en 445 (fête le 31 juillet).
On trouve deux représentations sculptées de l’évêque, l’une sur la croix du Mont (1532) où il est placé à droite de la vierge, il tient sa crosse dans la main gauche, l’autre au-dessus du porche d’entrée de l’église.
En 1793, la commune s’est appelée Barras sur l’Arbresle.
En France de nombreuses communes ont pour patronyme : Saint Germain.
– LES CARRIÈRES DE GLAY
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Le mot du Maire
Le sol et le sous-sol de nos territoires recèlent une matière première utile au point d’être précieuse : la pierre calcaire, désormais désignée sous le vocable explicite de « pierre dorée ». Mais cette richesse ne s’est révélée que par le travail et le savoir-faire des hommes qui, dès le moyen-âge, ont su trouver les meilleurs filons, ont appris à extraire des blocs, à les débiter, les tailler et les mettre en œuvre dans des constructions toujours plus audacieuses : murs, ouvertures, arches, voûtes,… Toutes ces constructions ont façonné nos paysages et nos territoires.
Les plus habiles parmi les travailleurs ont également appris à sculpter ces pierres et à les graver. Face à un tel éventail de connaissances, on ne peut que se rappeler que les mots artisan et artiste ont la même origine !
Saint Germain Nuelles peut être fière d’abriter les plus importantes carrières du Beaujolais des Pierres-Dorées, les Carrières de Glay, dont l’exploitation s’est arrêtée en 1946. Après de gros efforts des précédentes municipalités pour acquérir et aménager les terrains, les Carrières de Glay constituent un Espace Naturel Sensible (ENS) reconnu et protégé par le Département, la Communauté de Communes (CCPA) et notre commune. L’Association des Carrières de Glay mène de nombreuses actions pour faire vivre ce lieu, l’aménager, le faire mieux connaître de tous les publics (parmi lesquels les écoliers) et perpétuer les savoir-faire de notre territoire.
Tous les deux ans, les années paires, l’Association organise la Fête de la Pierre durant tout un week-end avec de nombreux artisans et artistes qui viennent exposer leurs œuvres et faire des démonstrations. Cette manifestation qui attire jusqu’à 2000 personnes, compte parmi les plus importantes de la Région.
Noël Ancian,
Congrès national des Compagnons Tailleurs de Pierre, Graveurs et Sculpteurs,
2018
HISTOIRE DE NUELLES
Nuelles était une petite commune de 202 hectares. Elle comptait 240 habitants en 1846, 632 au recensement de 2008.
Nous trouvons les traces de l’existence de Nuelles dans plusieurs écrits dont le cartulaire de l’abbaye de Savigny où elle est citée comme paroisse dès 962. Ses origines sous des vocables différents – Noëllis, Nulla, Noalle, Saint-Rambert de Novellis – remontraient à plusieurs siècles avant notre ère, peu après le cantonnement de l’Arbresle [1]. Nuelles viendrait de Nova-Villa, nom d’une gentilhommière qui en serait la première habitation [2]. Signe d’une installation précoce, on a trouvé sur le territoire de la commune, dans le vallon de Foncin, l’emplacement d’habitations de l’époque gallo-romaine.
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Au XIIème siècle il y avait un prieuré au village qui disparut au XVème siècle. Cette maison forte qui abritait une communauté, est encore visible à droite de l’église.
Au XVème siècle la paroisse de Nuelles (St Ragneberti de Novellis) est sous l’autorité abbatiale de l’Ile Barbe. Dépendante ensuite du prieuré de St Rambert en Forez, la paroisse fut rattachée en 1575 à la seigneurie de Bertrand d’Albon, seigneur de St Forgeux, à la suite d’un échange de biens. L’abbaye de Savigny y percevait également des redevances.
Les Guérin, seigneurs de La Collonge et autres places, résidaient au château de la commune. Ils possédaient la moitié du territoire de celle-ci, possession qu’ils conserveront jusqu’en l855. Le château Guérin a été restauré au XIXème siècle. Malgré quelques transformations, de nos jours le « Château Rosé » a plaisante allure avec ses deux tourelles.
Au XVIIIème siècle un habitant de Nuelles, Hugues Mayet, né en 1662, tient un livre de raison, il nous donne quelques informations sur la paroisse et la vie dans le village sous l’Ancien Régime [3].
Initialement patronné par St Rambert, l’église de Nuelles fut confirmée par le roi de Bourgogne Conrad en 971 à l’abbaye de l’Ile Barbe, puis par le pape Lucius en 1183.
A cette première église, située peut-être sous le clocher, on ajoute une nef et sa galonnière (auvent) probablement au XIIème siècle (Com. d’Art Sacré). Sur l’édifice construit dans le style roman, la partie haute d’un portail gothique flamboyant est probablement rapportée au XVème siècle. Les emblèmes de familles nobles figurant dans l’ouvrage n’ont pas encore été identifiés. Les escaliers couverts menant au clocher sont aussi d’un réel intérêt architectural.
Un rapport, rédigé le 14 mars 1657 à l’occasion d’une visite de l’archevêque Camille de Neuville, nous décrit l’église : « C’est une petite église dont le chœur est voûté, la nef couverte et non lambrissée et l’un et l’autre bien pavés de cadettes. Le grand autel est sous le vocable de saint Rambert sur lequel est un petit tabernacle de bois peint. Dans la nef sont deux autels, l’un à saint Roch l’autre de la Vierge. Il y a dans la paroisse environ 120 communiants. Mre Jean Bavre y est curé, duquel le revenu consiste en six asnées de vin, vingt bichets de blé et quinze écus d’argent. Le dit Sr Curé demeure à L’Arbresle… ».
Les registres paroissiaux mentionnent le baptême d’une cloche en 1738. Elle eut pour parrains Claude d’Albon, prince d’Yvetot, et Dame Henriette de la Roche Aymon comtesse de St Polgues. La deuxième cloche parrainée par M. l’abbé
Delphin et Mlle Antoinette Dalin est coulée en 1839.
Lors du concordat en 1802, la paroisse est rattachée à Saint Germain sur l’Arbresle et n’est de nouveau érigée en paroisse qu’en 1874. A cette époque Saint Joseph est choisi comme Saint Patron, succédant ainsi à Saint Roch et Saint Rambert.
Au XIXème siècle cette petite église doit son salut à la pauvreté des finances locales. Un plan établi en 1876 propose en effet une église plus vaste dominée par un clocher à flèche. Ce projet est abandonné pour un autre plus restreint qui consiste à aménager l’édifice existant. Ainsi en 1879 une abside plus profonde et plus haute est bâtie afin d’agrandir le chœur. Élevée sur l’emplacement de l’ancien cimetière, elle contient dans ses fondations un sarcophage trouvé sur place lors des travaux. Une deuxième sacristie complète cet ensemble. D’importants travaux rénovent l’intérieur avec la pose de tous les vitraux, des tableaux du chemin de croix, de plusieurs statues dont un Saint Rambert, construction d’une chaire et des trois autels.
En 1968 la municipalité fait enlever les vieux crépis recouvrant l’extérieur afin de rendre les pierres apparentes. La dernière restauration intérieure date de 1980. Les plâtres font place à un jointage des pierres sur les parties verticales de la nef et des chapelles, la chaire est enlevée à cause de son encombrement. Les bas reliefs qui ornent la chaire représentant les évangélistes sont scellés dans les chapelles.En 2015 la municipalité fait refaire la toiture.
Notes
[1] Selon M. Gonin, auteur d’une monographie de L’Arbresle
[2] D’après l’historien lyonnais Raverat
[3] « Le Cahier d’un paysan du Lyonnais – Hugues Mayet 1682-1767 » de B. Guérard – Ed. Bellier
[4] Ces quelques lignes sont issues des nombreux documents et écrits de Pierre Pin, inlassable chercheur et conteur du passé de Nuelles, remis gracieusement à La Treille
Informations diverses et autres dates de l’histoire de Nuelles
Outre le bourg les hameaux les plus importants sont le Guérin, le Munard, le Soly.
Sobriquet ou blason populaire : Les Loups, en raison de l’étroitesse des chemins et qui obligeait les habitants se rendant au bourg à marcher à la queue leu leu. Surnom ancien toujours moqueur, parfois méchant donné dans tous le cas par « les autres » (P. Bissuel)
Gonin cite Noellis, Nulla
Selon le baron Raverat, Nuelles doit son nom « Nova Villa » à une villa gallo-romaine première habitation que l’on y éleva.
Des restes d’habitations gallo romaines ont été découverts par Pierre Pin à Foncin
La Roche des Sarrazins nous rappelle l’invasion des Maures au VIIIe siècle. Ils campèrent, dit-on sur un plateau dominant la vallée de la Brévenne, en vue d’enlever la citadelle de l’Arbresle toute proche.
1210 : Jugement passé à l’Arbresle concernant le prieuré dans le courant de l’année 1210 Damas de Châtillon ( Damas ou Dalmace, seigneur de Châtillon), fit au prieuré de Nuelles divers méfaits. Renaud de Forez, archevêque de Lyon chargea Guillaume abbé de Savigny d’enquêter. [i]
1469 : Visite pastorale
En 1575 à la suite d’un échange de biens, Nuelles est rattachée à la seigneurie de Bertrand d’Albon, seigneur de Saint-Forgeux.
Les Guérin, seigneur de la Collonge et autres places, résidaient au château.
Le château Guérin a été restauré au XIXe siècle. Malgré quelques transformations, le « Château rose » a fière allure avec ses deux tourelles. La tour hexagonale est datée de 1583.
1657 : visite pastorale (voir église)
1682 : Naissance de Hugues Mayet qui tient un livre de raison (voir Hugues Mayet)
1711 : acte fixant les limites des dîmes entre l’Arbresle, St-Germain et Nuelles.
1784 : Jugement au sujet du vol d’un pic ou pioche à vigne.
1791 : Procès verbal du soulèvement révolutionnaire du 26 juin 1791.
1817 : Le peintre Jean Michel Grobon séjourne environ 10 ans chez le banquier Guérin de Foncin (deux toiles au musée Saint-Pierre)[ii]
1819 : lettre de André Ampère à Buisson notaire. M. Guérin de Foncin est son banquier. Banquier à Paris « mais tout dévoué aux Lyonnais ».
1913 : arrivée de l’électricité à la Chevrotte, à Foncin en 1929 et sur l’ensemble de la commune en 1932.
1930 : Premier téléphone semi public installé chez le maire Antoine Montagny.
1931 : adhésion de la commune au Syndicat des Eaux.
1936 ; Arrivée de l’eau dans les maisons.
[i] Fonds de Saint-Rambert. Archives de la Loire Série H 6 sept. 1210 « A notre vénérable Père en Dieu et seigneur, Renaud par la grâce de Dieu, archevêque de Lyon , Guillaume abbé de Savigny salut en toute dévotion. Votre paternité a bien voulu nous enjoindre d’enquêter sur les dommages que Damas de Chatillon avait fait à la maison et aux habitants de Nuelles et à Pierre Boutéon, chanoine de Vienne et sur les violences exercées en ce même lieu sur ceux dont il vient d’être question et sur Pierre Boutéon. Ce que nous avons fait. Nous avons pu prouver par des témoignages sûrs et véridiques tant par le dit Pierre que par ses hommes que les dommages faits à la maison de Nuelles et à ses hommes s’élevèrent à une somme de 15 livres fortes et 12 sous, plus 20 mesures de froment 10 de fleur de farine et 10 d’avoine, d’orge et de légumes.
Il nous a été prouvé en outre que Damas frappa gravement la femme de Pierre Algart et détruisit les clapiers de Pierre de Boutéon et vola ses lapins. Les dits témoins ont juré en outre que Damas n’a jamais rien rendu de ce qu’il avait enlevé ni ne l’a compensé en quoi que ce fut.
A cet acte étaient présents Rodolphe de Cassenay archiprêtre de l’Arbresle et son vicaire et beaucoup d’autres.
Fait à l’Arbresle, l’an de grace 1210 , le 6 septembre.
[ii] Jean-Michel Grobon. Peintre et aquafortiste .1770-1853, séjourne à Nuelles pendant une dizaine d’années. Le banquier amateur d’art Guérin de Foncin remet à Grobon les clés de sa propriété de Nuelles. « Ce manoir … pendant plus de dix ans fut l’objet de diverse études, beaucoup de dessins et huit à neuf tableaux remarquables par la fraîcheur et l’harmonie du coloris. C’est là qu’il quitta le précieux fini pour adopter une manière plus large et hardie »
les blasons
le blason de Saint Germain sur l’Arbresle
« D’azur à la fasce d’or bretessée et abaissée brochant sur une crosse d’évêque du même posée en pal ».
La fasce en langage héraldique est une bande horizontale au centre de l’écu : elle sépare le chef de la pointe. Celle qui a été retenue pour composer le blason est bretessée ou crénelée. Elle rappelle les chaînes d’angles des maisons et donc les carrières.
le blason de Nuelles
Les Loups, en raison de l’étroitesse des chemins et qui obligeait les habitants se rendant au bourg à marcher à la queue leu leu.
Les deux blasons réunis, taillés dans la pierre: quelques explications
En 2018 la commune a été choisie pour accueillir le Congrès national des Compagnons Tailleurs de Pierre, Graveurs et Sculpteurs. Plus de 200 professionnels venus de la France entière se sont réunis pour échanger sur les enjeux de leurs professions et le regain de la pierre naturelle dans les usages constructifs. Une attention particulière a été accordée à la formation des jeunes.
À cette occasion, la municipalité s’est vue offrir un blason sculpté. Ce blason a été taillé et sculpté par le jeune Gabin Nouvet, aspirant tailleur de pierre du devoir de la cayenne de Lyon, membre de l’A.O.C.D.D.T.D.F, natif d’Angers et alors âgé de 18 ans. La pierre qui a servi à son exécution provient d’une démolition (jambage d’une cheminée) dans le quartier de Saint Jean à Lyon. Gabin qui s’était spontanément investi dans ce projet a dû rentrer auprès de son père malade à Angers et a cependant continué son œuvre pour le résultat final, aidé comme il se doit par ses frères en Compagnonnage. Toujours en 2018 les carrières de Glay ont été classées au Géopark, classement donné par l’UNESCO au Beaujolais avec les Carrières de Glay parmi les sites majeurs.